Sites d'installation

BEAULIEU-LÈS-LOCHES

Les Prairies du Roy

 

Le site des Prairies du Roy est une zone humide de 240 ha au cœur de l'agglomération de Loches, vallée régulièrement inondée, non bâtie. Site naturel protégé, il permet la liaison entre la ville de Loches et le village de Beaulieu-lès-Loches. Cet écrin de verdure en pleine ville est une bulle de respiration pour les Lochois et Bellilociens qui l’empruntent quotidiennement lors de la saison estivale. En hiver ces prairies sont inondées pour permettre à la rivière de sortir de son lit sans inonder les habitations riveraines.

 

Le tracé rouge marque la délimitation de l'espace naturel sensible.

A gauche la ville de Loches

A droite le village de Beaulieu-lès-Loches

 

Les installations dans les Prairies du Roy devront respecter des normes liées aux Espaces Naturels Sensible et zone inondable : pas de béton ni de métal dans le sol, utilisation de matériaux naturels (pas de plastique par exemple). Les œuvres devront être pensées pour pouvoir subir les contraintes climatiques du lieu : inondé en hiver, asséché en été.

1 / Prairies du Roy - "chemin blanc"

 

2 / Le canal de Beaulieu

 

Reliant Beaulieu du sud au nord sur 1,7km de long, le canal de Beaulieu peut se dater du 15ème siècle.

 

Il est difficile de connaître la date exacte de la création du canal de Beaulieu qui est une dérivation de l’Indre. André Montoux, dans un article du bulletin de la société archéologique de Touraine estime qu’il est contemporain de la fortification urbaine (XIVe ou 2e moitié du XVe siècle). Il est aussi appelé «Canal des Tanneurs» au XIXème siècle et «Canal des Tanneries » au siècle suivant. Il a été aménagé par les moines bénédictins et succède sans doute à un maigre réseau qui alimentait antérieurement les moulins établis sur le territoire. Le canal eut un rôle domestique (alimentation en eau potable, assainissement des eaux pluviales et des eaux usées) et économique (irrigation, énergie, moulins, tanneries).

 

Il a été réalisé pour alimenter en eau des moulins à tan ou à farine. Des ouvrages variés (déversoirs, seuils, vannes) permettait de gérer la hauteur d’eau du canal, mais aussi des différents bras de l’Indre , y compris sur Loches (lit naturel de l’Indre, canal de la Gare à Loches, Petite Garonne ou « fausse-rivière ». Le canal est bordé sur sa moitié sud par un chemin réservé à la circulation piétonne et cycliste. Il offre un parcours de pêche labellisé «parcours passion» par la Fédération de pêche.

 

3 / Le lavoir

 

Le canal de l'Indre a été aménagé au début du XVIe siècle par les moines bénédictins. Sur son cours, plusieurs lavoirs ont été aménagés. La commune en possède quatre, dont celui du pont Guénard. Celui-ci date du début du XIXe siècle et est situé à côté d'un pont dont le nom évoque l'ancien gué préexistant. Longtemps, le lavoir a été utilisé par les maraîchers de la Varenne. Il a été restauré deux fois : dans les années 1930, à l'initiative de M. Lucas, maire de la commune puis récemment en 2014. A l'époque, un lieu de baignade avait été installé à proximité. Jusque dans les années 70 , les jeunes y apprenaient à nager, se servant de bottes de fourrage comme bouée  !

 

 

4 / Le chemin des écoliers

 

Légèrement en retrait du parcours, le chemin des écoliers est, comme son nom l'indique, très emprunté par les familles pour se rendre ou rentrer de l'école.

Le mur d'enceinte et la tour qui le bordent sont un ancien rempart qui a protégé la cité notamment pendant la guerre de cent ans (1337-1454). 

5/ La place de la mairie et l'abbaye

 

Il y a plus de 1000 ans, Foulques-Nerra décide de bâtir à Beaulieu une abbaye bénédictine, et lui donne de solides privilèges. L’abbaye, et la cité avec son marché, se développent harmonieusement. La ville actuelle conserve de cette époque un socle sur lequel elle s’est construite au fil des siècles.

Foulques Nerra, fut comte d’Anjou de 987 à 1040. Batailleur réputé pour sa cruauté, il est l’un des personnages les plus extraordinaires du Haut Moyen-Âge. On lui doit plus de cent abbayes, églises, châteaux et donjons. Vers l’an mille, au retour d’un pèlerinage il décide de bâtir à Beaulieu une abbaye bénédictine. Il concède aux moines la terre de Beaulieu, les droits de justice et de marché. Il est inhumé dans l’abbaye de Beaulieu.

L’abbaye, dont les biens étaient considérables, et la ville avec son marché, se développèrent. La cité pris de l’importance : au début du XIIIème siècle, Beaulieu comprenait trois paroisses : Saint-Pierre, Saint-Laurent et Saint-André. La ville était alors Beaulieu, Loches étant la cité militaire dont la garnison défendait et protégeait Beaulieu, son marché, ses moines et ses bourgeois. Malheureusement, Beaulieu ne possédait pour se défendre qu’un mur d’enceinte peu efficace. Lors de la guerre de Cent Ans, la cité fut occupée par les Anglais en 1359 puis en 1412, ils mirent à feu et à sang l’abbaye et brûlèrent la rue qui conduisait à Loches et que l’on nomme depuis « rue Brulée ». Le marché fut déplacé à Loches, vers un lieu mieux protégé, à l’abri des remparts et ce fut le début de la langueur de Beaulieu.

De tout temps, un artisanat varié assura la vie matérielle de la population. On comptait par exemple en 1885 quatre tailleurs de pierre avec une trentaine d’ouvriers, cinq sabotiers, trois charrons, un potier et quatre tanneries qui ont aujourd’hui totalement disparu. À la même époque, la culture des champignons se développa dans le dédale des carrières souterraines d’où fut extrait le tuffeau qui servit à construire les murs pendant des siècles. Cette culture spécifique aux caves, la production de mycélium et les conserveries furent toutes fermées dans les années 1980. Deux usines de transformation du caoutchouc s’installèrent également à Beaulieu.