Marion Fabien

Bruxelles (Belgique), Installations

Démarche générale, techniques et matériaux :


Le point de départ de mon travail se situe au dehors. Je commence par observer, marcher, dialoguer… sortir de l’atelier. A ce moment-là, mon terrain de jeu est vaste : l’espace public et ceux qui l’habite. Je réfléchie sur les interactions qu’entretiennent le territoire et ceux qui le traversent. Sensible aux mouvements, flux et déplacements, je suis aux aguets. Voilà où mon travail commence.


Ensuite, retour à l’atelier, au carnet, à la matière. A mon tour de déplacer une forme, marquer un passage, détourner un usage. Je mets en place un protocole pour investir une place de parking, un magasin, un quartier pour quelques jours ou quelques mois. Cela dépend des rencontres et du lieu : le dialogue est ouvert et l’espace public est à tout le monde. L’espace n’est jamais une évidence, je le questionne, que ce soit un espace d’exposition ou la rue. J’interroge la réalité à travers l’espace urbain, utilisé comme un immense laboratoire, afin d’en faire émerger les singularités. Travailler l’imperceptible, donner de l’intérêt aux choses et lieux délaissés: lorsque je réordonne méthodiquement les encombrants abandonnés dans la ville (Dehors/ Dedans) ou lorsque je m’intéresse à une benne de chantier et son contenu (Benne 01). Je suis souvent attirée par les zones périphériques, prioritaires, friches, frontières. Des territoires dits «sensibles». Espaces précaires auxquels j’attribue une fonction plus définie, changeant ainsi leur statut l’espace d’un moment. Le fait d’intégrer une pratique artistique entre l’atelier et la rue pose la question du public, de l’œuvre et de sa visibilité, du statut de l’art et de l’artiste. Cela m’intéresse particulièrement.


Projet BEAUX LIEUX : Entre Deux

 

Installation sculpturale dans le paysage, au bord de l’Indre.

Les bras et méandres de l'Indre jalonnent le parcours. Marion Fabien, avec la complicité de la menuiserie Doubinine, offre un nouveau statut aux bouchons de pêche et aux échelles de crues. Cherchez aussi, au détour des chemins, les lignes créées par l’ESAT des Tissandiers.


marionfabien.com

www.ateliertoutcourt.org